On pourrait vous rabâcher chaque année la même chose: peu après la rentrée scolaire, deux simulations de jeu de foot majeures le bout de leur nez : Pro Evolution Soccer et FIFA. L'antienne commence à être connue. Mais vous n’y échapperez malheureusement pas, et nous vous rappelons que la rentrée des classes a déjà sonné, signe qu'un des deux titres est sorti. Le premier fut disponible avant le second. C'est celui dont nous allons décortiquer aujourd'hui.

"
PES renoue avec les racines du football." Le dossier de presse du jeu n'y va pas par quatre chemins, et marque le traditionnel retour automnal de la sortie du titre de Konami comme un événement important. Une grande quantité d'améliorations sont annoncées, avec la promesse que les développeurs ont complété leur expérience par l'enrichissement des commentaires des joueurs sur les réseaux sociaux et autres moyens de communication. Il s'agirait de la simulation de football la plus "aboutie jamais créée". Et le résultat est plutôt plaisant à voir.
Passé le générique de bienvenue, dont on apprécie toujours de regarder quand on a plusieurs heures à écouler, le menu du jeu s'ouvre à nous. Pas de réels changements à ce niveau, uniquement une mini-réorganisation assez sobre. On retrouve toujours le "Football Life", qui regroupe les modes Master League, Deviens une Légende et la Master League Online. Parmi ces derniers, quelques remaniements sympas comme l'ajout d'explications lorsqu'une négociation d'un transfert n'avance pas. Plus en détails, on retrouve aussi de nouvelles licences (150 équipes sont au total sous licence, dont vingt nouvelles issues de la ligue brésilienne) ainsi que l'ensemble des stades de la Liga espagnole. Certes encore trop peu face au concurrent d'EA Sports.

Rien ne vaut un bon entraînement pour débuter les hostilités. Tout neuf, le mode propose plusieurs nouveautés pour s'initier en douceur aux changements du soft. Car effectivement, et c'est l'une des principales "révolutions", Konami a nettement amélioré l'intelligence artificielle de PES via son "ProActive AI". On sent le joueur beaucoup moins stéréotypé qu'auparavant et davantage maître de son jeu. Idem pour vos coéquipiers, bien plus libres dans leurs mouvements. On le ressent dans les une-deux manuels, où les vraies combinaisons tactiques sont enfin au rendez-vous. Dribbles, tirs et passes : les développeurs n'ont pas lésiné leurs efforts sur l'I.A.. Tout est manuel (jusqu'aux amortis des ballons !), avec la possibilité de choisir comme bon vous semble la hauteur et la puissance du ballon lorsque vous vous apprêtez à frapper et effectuer une longue transversale. A noter aussi qu'afin de correspondre à la réalité du terrain, la vitesse du joueur balle au pied a été ralentie. Grâce à son système "Player ID", Konami a enfin mis en avant les stars mondiales, tant par leurs caractères physiques que techniques (course, déplacement, gestes acrobatiques). La firme nippone n'a pas oublié ceux qui tentent de garder leur cage inviolée, à savoir les gardiens, qui bénéficient aussi du "Player ID" avec des parades plus soignées et
in fine plus appréciables à appréhender.
Pro Evolution Soccer 2013 se révèle au final toujours aussi fun à jouer. Konami tend de plus en plus à tourner son titre vers la simulation, avec un gameplay et une intelligence artificielle qui ont été passés en revue offrant une plus grande liberté de gestion et de réception. Le rythme est plus réaliste, l'anticipation mieux abordée. Une bonne nouvelle pour ceux reprochant à PES son côté trop "Arcade", mais que les aficionados se rassurent, les chamboulements n'ont pas non plus été extravagants. Il reste encore du travail à effectuer aux développeurs, qui peuvent néanmoins s'appuyer sur de nouvelles bases solides pour l'avenir. Si les graphismes, dont le public, ont également fait un tour au rayon des améliorations, ils restent encore à être poussés. Côté bande-son, les commentaires de Grégoire Margotton (déjà présent précédemment) et son acolyte anglais Darren Tulett sont aussi à affiner. Des petites phrases de ce dernier qui deviennent vite lourdes et répétitives. Le jeu en ligne, toujours disponible, n'a pu être testé par nos soins. La Ligue des Masters en ligne propose dans ce nouvel opus un système de classement inédit, appelé le "Rival Ranking", qui offre "l'opportunité de trouver des adversaires de son rang", avec pour vocation d'éviter un niveau de jeu disproportionné entre les joueurs.