Fou, fou, fou !
Paris tout simplement fou ou complètement suicidaire, la team Ninja, créateur entre autre de Dead Or Alive, a décidé d’importer son jeu à succès Ninja Gaiden sur la petite portable de Nintendo. Je n’ai qu’une chose à vous dire avant d’écrire l’article que vous vous apprêtez à lire : « Un soft a essayé de toute urgence ! »
Qu’est ce que c’est recherché !
Réglons le problème du scénario qui comme a son habitude reste à la ramasse, malgré une mise en scène utilisant le concept de la BD avec des dessins loin d’être désagréable à l’œil. Les habitués de la série ne seront pas étonnés d’apprendre que le village de notre classieux Ryu Hayabusa se fait une nouvelle fois attaquer. Par la suite, un « complot » se met en place et comme à son habitude, il fera parler de son sabre pour mettre un terme à ce plan machiavélique. Ok, on peut le dire sans problème, aucun effort n’a été fourni de ce côté-là ! Ah oui, j’allais oublier, à la manière de Peach et Mario, une femme viendra a nouveau se faire enlever. Que d’originalité…
Originalité ?
Une des originalités, et pas des moindres, le titre de Tecmo vous obligera à tenir la Nintendo DS à la manière d’un livre. Les écrans seront donc positionnés verticalement et nous sommes forcés de reconnaître, que l’idée est tout simplement excellente. Bien que ça ne soit pas le premier jeu ayant proposé un tel concept (qui a dit Hotel Dusk 215 ?), ce choix s’avère particulièrement judicieux, et facilite grandement la prise en main comme je vais vous l’expliquer dans le paragraphe suivant.
Facile, rapide, et plaisante

L’écran de gauche présente la carte du niveau, quand à l’écran de droite c’est par celui-ci que toute action sera commandé. C’est là qu’on en vient à l’un des points forts du jeu, l’utilisation parfaite de l’écran tactile et du stylet. Les développeurs ont certainement du se demander : « Comment exploiter les capacités de la console, tout en rendant ce nouveau Ninja Gaiden abordable ? » Je peux simplement vous dire haut et fort, que c’est une réussite totale. Pour trancher, il suffit simplement de tracer un trait sur l’ennemi que l’on veut éliminer. Pour sauter, rien de plus simple, un trait vers le haut vous fera voltiger dans les cieux. Sans oublier, les armes de jets que l’on utilisera en pointant dans la direction voulu ! Cette facilité ne conviendra pas à tout le monde, en particulier les joueurs ayant connus les précédents opus, point de contre ou de combos, il suffit pour la plupart du temps de bourriner, et dans le pire des cas, on utilisera la parade grâce au bouton de la tranche. Le menu est quand à lui accessible grâce au bouton « Start », ce qui vous permettra de choisir votre attirail. A la manière de ses grands frères, les magies restent très efficaces, pour les enclencher, rien de plus simple, il faut appuyez sur le symbole représenté à côté de la barre de vie, suite à cela un menu s’ouvre et vous devez choisir dans un temps imparti celle qui vous convient et pour finir, il faudra remplir un symbole chinois pour enfin la déclencher.
D’anciens défauts ?

Action frénétique, rythmée et prenante, on pourra seulement reprocher à cet opus d’être parfois trop brouillon et loin d’être aussi technique que les épisodes Xbox et Xbox 360 ! Très peu de problèmes de caméras (qui sont dans cet épisode « fixes ») contrairement à ce que nous avait habitué la série, même si certaines trop éloignées causeront quelques désagréments, mais rien de bien méchant. Si il y a bien un mécanisme qui est récupéré pas pratiquement tous les jeux d’actions, c’est le système d’orbes reprit aussi dans ce Dragon Sword. Les rouges permettent de récupérer assez d’énergies pour lancer des Ninpo, quand aux bleue elles font remonter la barre de vie et les jaunes serviront comme monnaie d’échange pour obtenir différents objets ou améliorer son sabre, lorsque vous rencontrerez Murasama !
Waouh, somptueux !

Visuellement, les magies sont superbement représentées, tout comme les environnements somptueux qui parsèment le titre. A la fois variés, et splendides, les décors nous en mettent plein la vue, entre une grotte glacée, une caverne enflammée ou encore des décors en intérieur réussis (le monastère), le tout grâce à un habile mélange de deux dimensions et de trois dimensions précalculée. De cette façon, le jeu se veut toujours très fluide, quel que soit le nombre d’ennemis, ou les gigantesques boss (qui feront ressurgir quelques souvenirs) que l’on affrontera. C’est lors de ces rares moments, qu’il faudra réfléchir avant de lancer des attaques à la va vite, rien d’insurmontables mais des challenges un rien plus complexes.
Bon mais trop court !

Quand à la durée de vie, six petites heures seront nécessaires pour en voir la fin, même si l’aventure est accompagnée de thèmes musicaux très agréables à l’écoute et de bruitages bien fichus, en particulier contre les boss dont le côté épique ne cesse d’augmenter grâce à des affrontements réfléchis et des musiques qui monte de façon crescendo.
Verdict:
Eblouissant de beauté, Ninja Gaiden Dragon Sword s’impose sans problèmes comme une réussite technique et devient par la même occasion, le titre le plus joli de la DS. A la fois plus accessible, de par sa jouabilité agréable, bien trouvé, et simpliste ainsi qu’un challenge très (trop) facile, ce nouvel opus de la licence plaira à n’importe quel joueur n’ayant jamais finit l’un de ses prédécesseurs. Néanmoins, malgré toutes ces qualités, le soft de Tecmo se finit bien trop vite et fera réfléchir bon nombre de joueurs avant de se le procurer.