Snake is Back… Oui, vous lisez bien, vos yeux ne vous jouent pas de vilain tours, le Serpent arrive sur Xbox 360 et PS3 dans une compilation regroupant pas moins de trois jeux distincts. Bien que l’on espère secrètement y retrouver les trois épisodes principaux, il n’en est rien. Sur cette galette sont disposés de manière chronologique, Snake Eater (le troisième opus), Peace Walker (le second épisode PSP) ainsi que Metal Gear Solid Sons Of Liberty (le second volet de la saga Solid). Le tout dans leurs version ++ que l’on pouvait retrouver pour le second sur PS2 mais également Xbox première du nom sous le nom de Substance, ou encore Subsistence qui correspond à Snake Eate qui quand à lui était comme la version originale exclusive à la PS2. Quand à celui qui débarqua l’année dernière sur PSP, aucun bonus supplémentaire liés à cette nouvelle version n’apparaît dans cette compilation, hormis une prise en main améliorée.
Un prix attractif pour deux (trois ?) chefs-œuvres !

Après les présentations qu’ils me semblaient obligatoire pour ne pas perdre le lecteur (à moins que ça soit déjà le cas !), attaquons le vif du sujet avec pour commencer, les bonnes raisons de se procurer cette compilation de « luxe ». Effectivement si vous n’êtes pas en possession d’un de ces jeux et que vous vous intéressez à cette célèbre série, difficile de vous déconseillez l’achat d’un tel « Bundle ». Notamment lorsque l’on voit les prix pratiqués pour les versions dîtes « ++ » en occasion, économiquement parlant, on s’y retrouve beaucoup plus. En dehors de cet attrait qui concerne le tarif (35 euros), on retrouve les aventures de Snake ou Big Boss dans des conditions presque optimales.
A vrai dire, malgré une impression de fainéantise qui se dégage de cette compilation, Metal Gear Solid 2 et 3 ne manquent tout deux pas d’attraits visuels -Notamment au travers la mise en scène pour MGS 2- pour ne pas rapidement décrocher face à l’image. L’aspect très lisse que l’on pouvait déjà apercevoir dans les versions originales est ici encore plus visible, permettant d’apprécier tant bien que mal la modélisation des personnages principaux et autres éléments du décor malgré les années. Certes tout est loin d’être parfait, notamment avec Metal Gear Solid 3, où une certaine scène cinématique accuse le passage en Haute-définition avec la disparition pure et simple de la pluie, ce qui notamment fait tâche lorsque l’on voit les goutes explosaient lorsqu’elles entrent en collision avec les personnages disposés au centre du cadre. Mais ne soyons pas malhonnête, Snake Eater tient facilement tête à bon nombre de production actuellement sur nos consoles, un savoir faire inimaginable !
Metal Gear solid 3 – Shadow of the colossus, même combat ?

Malgré ces imprévues bien malheureuses, difficile de cracher dans la soupe lorsqu’on prend conscience du bien fou que cette compilation fait à Metal Gear Solid 3. Adieu les ralentissements intempestifs liés à la puissance de la Playstation 2 qui à l’époque donnait tout ce qu’elle pouvait ! La frame-Rate n’est plus prise à défaut et le titre tourne de manière plus que correct rendant l’expérience aussi merveilleuse que passionnante. Le changement occasionné sera apprécié par les fans à l’image d’un Shadow Of The Colossus encore plus mémorable qu’auparavant. Il est vrai que l’on peut difficilement reprocher à certains joueurs de pester face au simple relifting occasionné pour cette nouvelle sortie. A l’image d’un Peace Walker qui je le rappelle vient tout droit de l’épisode PSP et qui a du mal à s’élever au même niveau que ces prédécesseurs malgré les efforts plutôt minimes concédés pour le faire tourner aisément sur nos grands écrans !

Quand à ce dernier, en atteste l’ergonomie vraiment plus agréable que sa version consœur PSP. Je ne reviendrais pas sur les qualités de cet épisode « à part » mais cet ajout offre un confort non négligeable et les joueurs qui attendaient une version agrémenté d’un second stick peuvent aisément sauter le pas, ils ne seront pas déçus ! Metal Gear Solid Subsistence permet également de retrouver une jouabilité avec une caméra totalement modulable, afin de retrouver des sensations proches de Peace Walker ou du quatrième épisode. Sans oublier là présence encore une fois des deux premiers épisodes nommés qui débarquèrent autrefois sur MSX. Un petit plaisir qui vaut de l’or pour un fanatique de la licence !
Où est donc passé Metal Gear Solid ?

Finalement, on peut se demander l’intérêt d’avoir occulter la base d’une telle compilation, le tout premier épisode de la saga Solid. A vrai dire pour profiter pleinement d’un second opus au scénario travaillé, prenant et passionnant, l’obligation de posséder les connaissances liées à Metal Gear Solid premier du nom s’impose incontestablement. Bien qu’il soit impossible d’implémenter Twin Snake pour une question de droit concernant directement Nintendo, intégrer la version certes vieillotte de la Playstation première du nom n’aurait pas été de trop ! Bien au contraire. Finalement tout n’est pas parfait, et l’on sent clairement l’appel au profit pour un moindre effort pourtant il est bien difficile selon moi de fermer les yeux face à cette compilation regroupant deux jeux à la fois poignants, inoubliables et indémodables. Peace Walker étant d’une richesse incommensurable pèse également dans la balance si la question vous tourmente.
Pour en revenir aux qualités de la licence, elles varient d’un joueur à l’autre, si l’histoire peut s’avérer incroyablement tiré par les cheveux pour certains, elle fascine encore à l’heure d’aujourd’hui bien des joueurs. A l’image des protagonistes notamment des antagonistes mémorables mais également de Snake ou Big Boss dont le charisme n’est plus à présenter. Les musiques feront l’unanimité et traversent les années avec une facilité déconcertante. Je ne le cacherais pas mais Metal Gear Solid 2 et 3 peuvent également s’apparenter à des films interactifs tant les cinématiques et les dialogues sous forme de codec s’enchaînent afin de faire avancer la trame scénaristique. L’aspect purement infiltration a perdu de sa superbe certes mais l’intelligence artificielle reste relativement intelligente, notamment dans le mode de difficulté le plus élevé, pour s’amuser malgré une ergonomie qui manque clairement de souplesse. L’autre point non commenté reste l’après Metal Gear Solid 2 car des questions vous en aurez un bon nombre qui trouveront réponse dans un épisode 4 exclusive à la Playstation 3. Avec tous ces éléments à votre disposition et si vous n’avez jamais profité de ses versions améliorées notamment pour Peace Walker ou encore Snake Eater et que vous pouvez enchaîner sur Metal Gear Solid 4, je vous conseille aisément de sauter le pas afin de faire connaissance avec une œuvre majeur de votre média préféré !