Posté le Vendredi 21 Mai 2010 à 15:47 par philyra

Légère note d’humour… ou pas. (Qui n'engage que moi !)
L’information a déjà bien été relayée dans la presse mais elle mériterait de figurer vraiment partout tant le contenu prouve que les éditeurs de jeux, et ici Ubisoft en particulier, prennent leurs consommateurs pour de véritables vaches à lait.
En clair, une « complete edition » d’Assassin Creed 2 avec toutes les DLC est prévue à la vente sur consoles PS3 et Xbox360 outre-manche et il y a fort à parier que ce séduisant pack débarquera aussi chez nous. Au prix de 40 € environ il comprendra donc le jeu Assassin's Creed II (of course), le DLC Assassin's Creed II : La Bataille de Forli, le DLC Assassin's Creed II : Le Bûcher des Vanités ainsi que les 3 locations secrètes (Palais Médicis, Santa Maria Dei Frari et Cale sèche de l'Arsenal).
Voilà qui fait mal là où je pense, sachant que déjà 9 millions de jeux se sont vendus selon le rapport financier d’Ubisoft, et on ne compte pas les fameuses DLC payés en plus à prix d'or et d'argent. On ira en effet jusqu’à supposer qu’il s’agit majoritairement de ventes sur consoles, car même si le PC profitait déjà de ces ajouts (les DLC donc) il souffrait d’un problème de taille : le DRM.
Cette protection incluse dans le logiciel porte un nom aussi barbare que la tâche à laquelle il se raccorde, à savoir obliger l’honnête joueur à devoir rester connecté à Internet pour profiter pleinement d’un titre acheté avec le dernier de ses centimes.
Le comble quand on se rappelle que le service d’Ubisoft avait planté les premiers jours.
Le comble pour un jeu en solo.
Le comble quand on sait que les crackers (une tribu bien spécifique de hackers) ont tôt fait de sauter par dessus l’obstacle, à l’instar de notre cher Ezio effectuant son sport favori sur les toits de Venise. Ils se sont même permis d’y aller de leur petit commentaire envers l’éditeur, c’est dire.
Mais le comble c’est également de savoir qu’Ubisoft a décidé en avril de retirer les manuels d’emploi des jeux. Alors là moi je dis haut et fort : c’est une honte !!! Certes, il faut avouer que masse de joueurs ne regardent plus les guides présents dans leurs boîtes malgré souvent une agréable mise en page et des informations bien utiles. Mais nous pondre une raison purement environnementale, messieurs, cela s’appelle du green-washing. Autrement dit parler « vert » parce que c’est « in » et derrière baisser ses coûts d’impression mais pas le prix à la vente. Une autre façon de s’augmenter ses marges plus ou moins discrètement. Et j’éviterai de m’étaler en détail sur le côté hautement non-environnemental des usines à serveurs informatiques. Niveau demande de refroidissement c’est du lourd, du très lourd pour la planète…
Vous l’aurez compris, en dehors de la qualité des jeux proposés par Ubisoft (je serais sans doute la dernière à en dire du mal), leur politique menée en parallèle m’exaspère un peu.
Dire qu’ils ont fait un effort en testant le marché sans DRM avec Prince of Persia 4, qui a très bien marché soit dit en passant, et que finalement Splinter Cell Conviction est sous DRM. Il y a d'ailleurs de quoi s'inquiéter car on n'est pas loin de reproduire le schéma de l'industrie de la musique qui a elle aussi voulu profiter de cette soi-disante protection, pour finalement abandonner le projet...
En tout cas j’espère humblement que mes propos auront rempli leur première fonction : se poser la question de savoir où se situe l’équilibre entre les intérêts de chacun.
En cadeau bonus : le petit mot des crackers au sujet de la pulvérisation du DRM d’Assassin’s Creed 2.
« Merci Ubisoft, c’était un vrai défi pour nous, mais rien n’arrête la force en présence de faire ce qu’elle veut. La prochaine fois concentrez-vous sur le jeu et non pas sur le DRM [acronyme de Digital Rights Management]. C’était probablement horrible pour tous les utilisateurs honnêtes. Nous n’avons fait que leur simplifier la vie ».
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